Il existe dans votre entreprise une source d’information, quasi inépuisable, qui dort dans vos systèmes informatiques de gestion. Ce sont les informations qui sont nécessaires aux opérations pour organiser et gérer les activités et les chaînes transactionnelles de votre entreprise :
Les opérations commerciales : base client, études et devis, prises de commandes des clients, spécifications, livraisons, facturation, encaissements ; …
Les opérations d’achat et de logistique : approvisionnements, transports, stocks, livraisons, paiements ; …
Les opérations de production : planification, ordonnancement, fabrication, contrôle qualité, prix de revient, …
Les opérations administratives : paiement des salaires, suivi des heures de présence, mouvement de salariés, formations…
Ces informations de gestion, dès lors qu’elles sont utilisées pour les besoins spécifiques de l’analyse managériale, doivent être accompagnées de la création de procédures satisfaisantes de collecte, de traitement et de fiabilisation. Vos données opérationnelles sont plus précieuses que vos données comptables et réglementaires et pourtant elles ne font pas, en général, l’objet de contrôles de validation pour assurer une information courante de qualité. Les besoins en informations de pilotage ne sont que rarement servis à partir des seules informations réglementaires et opérationnelles disponibles. Il peut être nécessaire de mettre en œuvre une véritable ingénierie de la mesure, c’est-à-dire des dispositifs de production d’informations spécifiques aux besoins de la prise de décision managériale. L’ingénierie de la mesure organisationnelle est, contrairement à ce que l’on pourrait penser spontanément, ni simple, ni triviale. La difficulté tient en premier lieu aux exigences implicites attendues de toute mesure, à savoir :
la précision et la sensibilité, c’est-à-dire la capacité de la mesure à refléter le phénomène voulu et ses variations ;
la qualité et la fiabilité, qui assurent que les mêmes performances produisent les mêmes valeurs de mesure ;
l’objectivité, qui garantit que la mesure n’est pas affectée par la personne qui procède à la mesure ;
la simplicité et la lisibilité, qui rendent la mesure aisément compréhensible par son utilisateur.
Sa disponibilité (temps et coût de collecte)
Mais la difficulté principale réside incontestablement dans le choix de mesures pertinentes, c’est-à-dire de mesures cohérentes avec la performance recherchée par l’entreprise. Un bon système de mesure est un système traduisant correctement les objectifs stratégiques de l’entreprise, toujours multidimensionnels. C’est ce qui marque la limite entre mesure et comptabilité. Si le contrôle de gestion entretient des liens étroits avec la comptabilité, sa production et sa valeur ajoutée propre nécessitent des prises d’information et des retraitements qui ne se limitent nullement à l’information comptable. Une mesure de productivité d’un atelier, un indice de satisfaction clientèle d’une agence ou encore un taux de service d’un centre logistique, sont appréhendés par des mesures traduisant des niveaux de performance qui font plus immédiatement sens pour leurs responsables.
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